La « gueguerre » des étoiles

Palace, un écrémage subjectif ou objectif ?
Huit hôtels de luxe ont obtenu la dénomination « palace », parmi une quinzaine de candidats. C’est en novembre dernier que cette catégorie a été créée en même temps qu’un nouveau classement hôtelier avec des critères drastiques d’attribution. Au 21 juillet 2012, il y aura obligation de faire disparaître enseignes et outils de communication des anciennes étoiles. Le classement est volontaire comme auparavant.
Les huit heureux élus sont Le Bristol, le Plaza-Athénée, le Meurice ou le Park Hyatt Vendôme à Paris, le Grand Hôtel à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Les Airelles et le Cheval Blanc à Courchevel, l’Hôtel du Palais à Biarritz.
Mais, ni le Georges V ni le Ritz n’ont obtenu cette distinction. Une décision qui a défrisé François Delahaye, patron du groupe Dorchester, dont deux de ses hôtels ont obtenu l’étiquette palace. « J’ai un goût de victoire amère dans la bouche », a-t-il avoué spontanément. « La presse étrangère depuis 10 ans distingue le Georges V comme le meilleur hôtel du moment, et le jury dit que ce n’est pas un palace ? Ça décrédibilise le jury », a-t-il lancé.
Bref, le classement auparavant établi par Atout France et désormais par un jury de dix membres, n’est pas au goût de tout le monde. Le but recherché était dans l’absolu de distinguer parmi les quelque 130 « 5 étoiles » les hôtels d’exception. La sélection, outre les critères d’attribution drastiques, est-elle également trop subjective ? Difficile à dire. Par contre, on sait parmi les hôteliers, qu’il y a toujours des clients difficiles à satisfaire…
La « gueguerre » des étoiles ne fait que commencer dans la vie réelle comme sur le net, un moyen privilégié de communication. Même si les hôtels de luxe n’obtiennent pas le label tant souhaité, leur réputation et leur succès peuvent s’établir sur la toile désormais. Evidemment, il vaut mieux éviter les plateformes de réservation en ligne, Expedia ou Tripadvisor.



CRG