Avoir un lit sous les étoiles
Une réforme pour dormir sur ses deux oreilles.
Le 27 décembre 2009, entrait en vigueur la réforme du classement hôtelier qui concerne hôtels, campings, parcs résidentiels de loisirs, des résidences ou meublés de tourisme et des villages vacances, ou résidentiels de tourisme, instaurée par la loi de développement et de modernisation touristique du 22 juillet 2009. L’adhésion a semble-t-il commencé mollement.
Un hôtel sur quatre fermera ses portes d’ici 2012, c’est le triste pronostic que donne le comité de modernisation de l’hôtellerie française, les terrains de camping ne sont pas épargnés par cette crise. Les petites structures à bas prix seraient pour beaucoup condamnées. Déjà la tendance s’esquissait sur la période 1995-2009 : les hôtels sans étoile, 1 et 2 étoiles diminuant de 13 %.
La tendance pourrait bien s’accentuer avec l’application du nouveau système de classement hôtelier. En effet, si le classement est volontaire comme auparavant, au 21 juillet 2012 il y a obligation de faire disparaître des enseignes et outils de communication les anciennes étoiles. Ainsi donc, ceux qui ne pourront pas se mettre en conformité, devront fonctionner sans ce sésame. Car, il faudra désormais payer quelque soit l’importance de la structure, un cabinet de contrôle agréé.
De plus, le nombre de critères pour accéder au statut rêvé est considérablement augmenté et donc le montant des frais engagés également.
Le classement comptabilise désormais les établissements de 1 à 5 étoiles. Plus de classement illimité, la durée du titre est de 5 ans, après un long processus : trois étapes avant la décision du Préfet. A charge de l’exploitant de le faire renouveler ensuite, les tarifs allant du simple au triple. Encore une contrainte pour les petits hôteliers qui vont avoir du mal à faire face.
Pour le touriste qui s’en va passer la nuit à l’hôtel ou dans une structure touristique, le nouveau classement, c’est le gage de plus de services, de plus d’exigence. Les nouveaux logos sont plus visibles et simples à repérer. Mais, sous les étoiles, le soleil ne brille pas pour tout le monde.
Pour les hôteliers, la difficulté est d’avoir les reins solides, mais aussi de savoir maîtriser les outils modernes de communication, à savoir internet. Des sites proposent, en effet, des classements de structures hôtelières par les internautes eux-mêmes, le risque est qu’ils restent anonymes. En somme, un petit hôtel bien coté par les internautes pourra avoir du succès et un trois étoiles mal noté, une baisse de sa clientèle.
CRG