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Le blog de Cécile Rochet-Graindorge
2 février 2011

Voyager est-il dangereux ?


L’actualité est souvent émaillée de faits divers où figurent des touristes...

Vous intéressez-vous aux faits divers ? Une constante revient dans le cas des disparitions. Il s’agit souvent de touristes mal informés parfois présomptueux de leurs forces ou de leurs connaissances qui se perdent en chemin. Par plus tard que le 1er février, c’est une randonneuse allemande, partie  à la découverte d’un volcan, qui a donné elle-même l’alerte grâce à son téléphone portable. Le progrès a du bon. C’est dans ces circonstances que l’on peut remercier le Dieu des ondes. Pour une fois plus de peur que de mal, la marcheuse a été retrouvée le lendemain. Mais, à grand renfort de militaires, de GPS et d’hélicoptère.
Dans les annales des faits divers, avec voyageurs au premier plan, qui ne se souvient pas du vol 751 qui s’était crashé dans la cordillère des Andes en 1972. Cette histoire a fait le tour du monde. Et pour cause. Les 16 rescapés ont survécu en mangeant leurs compagnons morts. Mourir ou survivre, telle était la question. Comme le cannibalisme est un thème qui fascine, intrigue et disons-le fait vendre, un nombre considérable de films, livres se sont inspirés de cette histoire.
Meurtres, viols, agressions… Ces hommes ou ces femmes en voyage loin de chez eux, ayant perdu leurs repères, donc fragiles, sont souvent la proie de prédateurs. Peu de statistiques globales sur l’équation sont disponibles. Mais, il suffit de lire les journaux, le Net ou d’écouter la radio pour s’en rendre compte.
Sans parler des attentats et actes terroristes dont la cible privilégiée est là encore les touristes. Ces non-permanents qui ont l’habitude de se retrouver en foule sur les lieux publics. Les enlèvements de groupe d’individus sont aussi monnaie courante, car ce sont des proies faciles.
Dans de plus rares cas, cette même population mobile est victime des multiples dangers qui existent dans d’autres contrées. En 2004, en Thaïlande, le tsunami a décimé 2545 touristes étrangers. En décembre 2010, des Russes ont été mutilés par des requins en Mer Rouge. Ce même mois, une indienne est blessée par un lion au Casela, fait rare, ce sont plutôt les hommes qui font la chasse au lion ou à des espèces protégées comme l’éléphant.
Car a contrario les touristes peuvent aussi être les méchants. Le tourisme sexuel malgré le texte de loi de 2008 n’est pas encore éradiqué. Celui lié à la drogue non plus. Mais peut-on encore parler de tourisme ?
En conclusion, doit-on arrêter de voyager ? Probablement non, prendre la route, c’est choisir son destin.

CRG

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