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Le blog de Cécile Rochet-Graindorge
13 octobre 2011

Du miel au stevia

La plante stévia arrive dans nos desserts et boissons. La stévia n'est qu'un édulcorant de plus pour certains. C'est à voir. C'est donc une petite révolution qui s'est déroulée. Une nouvelle plante qui contient une substance qui adoucit les mets peut être commercialisée en France. Chut ! Il ne faut pas trop relayer l'événement dans les médias, de peur d'essuyer les critiques des producteurs de "vrai sucre" issus de la betterave notamment, qui se disputent l'apellation.

Mais le mot sucre a été employé en premier lieu, pour le produit tiré de la canne à sucre. Au Moyen-Âge, les Croisés découvrirent dans la région de Tripoli, le "sel blanc", issu des roseaux miellés, considéré au départ comme une nouvelle épice, apprend-t-on dans le Journal de la France,  sous la plume de Georges et Germaine Blond.

Le sucre a mis du temps à s'imposer dans les desserts et autres plaisirs de bouche, tant le miel exerçait sa suprématie. "Que l'on n'ait pas tout de suite pensé à édulcorer les gâteaux déjà existants avec du sucre, plutôt qu'avec du miel, cela s'explique en partie par la cherté du "sel indien" ; le miel était, au contraire, abondant et bon marché", met-on en avant de même qu'une imagination culinaire lente à s'exprimer.

Ainsi la nouvelle substance qui édulcore les plats, la stévia, va sans doute également mettre du temps à s'implanter, le sucre issu de la betterave n'ayant pas dit son dernier mot. Comme le "sel indien" en son temps, la stévia est plus chère que le sucre dans nos contrées. Seule parade efficace : en commander sur internet. Attention, quand on en commande directement en Bolivie, les douaniers renvoient parfois le paquet visiblement en ayant tout inspecter. Ce qui n'est pas sans rappeler le scketch de Fernand Raynaud, "Tonton pourquoi tu tousses?"

Une nouvelle gabelle

On s'est plaint longtemps de la gabelle, impôt sur le sel, prélevé au Moyen-Âge et à l'époque moderne. Cet impôt a été définitivement aboli  par la loi de finances de 1945. La trève aura duré quelques décennies. Le gouvernement a annoncé dans le cadre de son plan d'austérité une taxe sur les boissons sucrées. Et depuis peu, on a même proposé d'élargir la taxe aux boissons avec édulcorant. Si cette nouvelle taxe a pour but de bénéficier aux agriculteurs, elle a le gros défaut d'être un impôt indirect et donc injuste. Car elle s'applique à tous, sans distinction de revenus. Après la taxe salée, place à la gabelle sucrée !

 

CRG

 

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