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Le blog de Cécile Rochet-Graindorge
2 novembre 2010

Ca sent le roussi

marmite
Les carottes sont cuites pour la Toussaint.
Mieux vaut ne pas enfoncer le couteau dans la plaie et ne pas trop s’appesantir sur les tristes conséquences de ces dernières semaines dans le domaine du tourisme. Sauf si ce sont les professionnels eux-mêmes qui en parlent et font déjà un bilan négatif des vacances de Toussaint.
Thierry Grégoire, président de la Fédération nationale des professions saisonnières, a indiqué à l’AFP que « la perte de recettes pour les hôtels, cafés, restaurants, discothèques pouvait être estimée à 250 millions d’euros». On imagine le chiffre pour l’ensemble des acteurs touristiques et sur les emplois induits.
Le nombre d’annulations aurait été pour ce congé d’automne « de 20% en moyenne ». Ok, alors qui dit en moyenne, signifie donc qu’à certains endroits les annulations ont été de 30, 40 ou 50 % à de rares exceptions près où l’on a fait le plein. Sans parler des non réservations de dernière minute sur lesquelles beaucoup comptaient.
Même les gens qui prennent la route traditionnellement à cette période pour aller fleurir les tombes sont restés chez eux. Les étrangers ont boudé la France, destination phare habituellement. C’est que l’image de notre cher pays a pris un coup dans l’aile, en fait. Ce qu’explique d’ailleurs à l’AFP, le président du syndicat des hôteliers Nice-Côte d’Azur, Philippe Tscann : « la plus grosse difficulté se pose avec les clients étrangers. Ils voient des images de voitures qui brûlent et ces CRS en tenue de combat… C’est cela qui nous pénalise ».
Il y a eu aussi des villes envahies par les poubelles : Marseille, Ivry, Toulouse. Marseille qui se veut être la capitale croisière de la Méditerranée. C’est pas gagné. Ce n’est pas extrêmement attractif pour un citoyen, encore moins pour un touriste, de sentir ou voir des montagnes de détritus devant l’hôtel, les boutiques ou le boulanger. 
Si la pénurie d’essence est de l’histoire ancienne, il va falloir se relever de la crise, et des mouvements sociaux, qui se prolongent. D’ores et déjà, l’aérien est menacé par des préavis de grève du 4 au 8 novembre, tandis que le 6 novembre est une journée nationale de mobilisation dans le public.
Il n’y a pour le moment donc, que les mots pour se rassurer, « Chacun a son métier doit toujours s’attacher », moralisait La Fontaine. En tout cas, c’est sûr, ce n’est pas la fin des haricots car comme dit Astérix « tant qu’il y a des marmites il y a de l’espoir ».
CRG

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