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Le blog de Cécile Rochet-Graindorge
4 octobre 2010

Fidéliser et renouer avec la clientèle nationale

La menace terroriste est là, pas de panique, prévenir c’est guérir. « Les touristes accourent toujours en France », selon La Croix. Bon pas si sûr que ça continue, car la menace terroriste serait bien réelle,  en Angleterre, France et Allemagne, selon les médias britanniques. D’ailleurs, les Etats-Unis et le Japon viennent de diffuser une alerte à destination de leurs ressortissants. Bref, on l’aura compris, ici en France, les tour operators et les professionnels du tourisme font grise mine. Cet épisode, en effet, risque de mettre un terme ou de ralentir l’activité de certains acteurs du domaine, déjà touchés par la crise.
La meilleure marche à suivre pour ceux qui souhaitent conserver leur « matelas » de fidèles clients étrangers serait sans doute de les orienter vers les moyens de transport moins surchargés, charters et petits bateaux parce que tout le monde ne peut pas venir en hélicoptère faire un tour en France. Il reste aussi l’option de surcocooner les touristes habituels pour ne pas qu’ils annulent leur réservation ou qu’ils se décident à faire un séjour : affirmer avec vigueur que en France la sécurité est optimum s’impose. Les voyagistes et les structures d’hébergements auront tout intérêt à proposer des notes au rabais ou tout du moins des services en plus pour être très attractifs.
Pour les premiers, être flexibles sur les dates, les prix et les caprices divers et variés. Les remarques du genre « Vous voulez une place près du hublot ? Bon normalement les places sont toutes prises mais pour vous je vais faire une exception ! », seront les bienvenues.
Pour les seconds, il s’agira d’offrir une nuité gratuite, en plus de celle offerte en temps habituelle, cela va sans dire, de redoubler d’amabilité à l’accueil des dits touristes et de leur réserver un service de choix, avec petits cadeaux de départ.
Les restaurateurs auront probablement moins le choix, puisque les touristes étrangers seront là ou pas là. Ceux-ci n’auront qu’à tâcher de faire davantage cas de la clientèle des frileux autochtones, en tablant par exemple sur une bonne opération commerciale, une soirée karaoké avec apéritif, une soirée beaujolais avec service de co-voiturage. A Paris, pour devenir le repère des bobos, refaire sa déco façon loft, pratiquer la cuisine gastro, du genre « foie gras pulvérisé au cacao » sera un must.
On pourra toujours aussi lancer une nouvelle tendance, mode « écoclient » avec nappes en coton bio, éclairage à la cire d’abeille, cuisine avec déchets à emporter pour recyclage.
Il y aura une règle à respecter pour ne pas faire fuir le client : le client est roi ! Et ne surtout pas lui souffler la citation de Jean Mistler « Le tourisme est l'industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux.

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